Le FN dans le viseur de la justice

Le parti d’extrême-droite est dans le collimateur du parquet de Paris après l’analyse des comptes de campagne pour l’année 2012.

Ce nouvel épisode judiciaire concerne les comptes des campagnes législatives et présidentielles de l’année 2012.

Un montage financier complexe aurait permis l’enrichissement frauduleux de certains cadres du parti. Le parquet de Paris demande le renvoi du Front national (FN), de Wallerand de Saint-Just, le trésorier du FN, Jean-François Jalkh, le vice-président du parti, aux côtés de Fréderic Chatillon, le patron de Riwal, sa compagne, Nicolas Crochet, le commissaire aux comptes, Olivier Duguet et Axel Lousteau, trésoriers du microparti Jeanne, et pour finir les deux personnes morales : Riwal et Jeanne.

Si les juges d’instructions valident ces réquisitions, les motifs des poursuites pénales seraient « complicité d’escroquerie », « recel d’abus de biens sociaux », « escroquerie » et pour « financement illégal de campagnes électorales ».

Pendant la campagne des législatives de 2012, un kit de campagne comprenant des cartes postales, des affiches et des tracts, étaient distribués aux 525 candidats par Riwal. Facturé 16 650 euros, les candidats en question devait contracter un prêt auprès de Jeanne pour l’acquisition de ce lot.

Ce montage devait permettre de « majorer des dépenses électorales remboursables » en dépit des besoins réels, au détriment de l’Etat, qui rembourse les frais de campagnes aux candidats qui dépassent 5 % des suffrages.

Le FN dénonce un acharnement judiciaire qui tente d’affaiblir le parti avant l’échéance de 2017.

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