Le climat entre le gouvernement israélien et les organisations non-gouvernemental (ONG) s’est particulièrement tendu ces derniers mois, en témoigne cette loi voté par la Knesset (l’équivalent du Parlement), qui oblige chaque ONG à déclarer publiquement son financement quand son origine est pour plus de la moitié en provenance de gouvernements étrangers.
Mohamed Halabi est accusé d’avoir détourné des sommes colossales depuis plusieurs années au profit de la branche armée du Hamas. Ce responsable a été arrêté le 15 juin au niveau d’un point de passage de la bande de Gaza.
Cet ingénieur palestinien de 38 ans a, selon le Shin Bet (les services de renseignement intérieur du pays), avoué un détournement avoisinant les 7.2 millions d’euros chaque année, ce qui représente près des deux tiers du budget de l’ONG sur le territoire.
Toujours d’après la même source, M. Halabi aurait rejoint le Hamas en 1995 et aurait infiltré l’organisation humanitaire World Vision en 2005 jusqu’à en être à la tête depuis 2010. Au travers de World Vision, l’accusé aurait montait des dossiers d’aide au développement local dans le but de récolter de l’argent pour financer l’achat d’armes ou encore la main d’œuvre employée pour creuser les tunnels pour le Hamas.
De son côté, le Hamas a nié toute relation avec l’accusé. Plusieurs responsables de ces ONG présentes aux côtés de World Vision dans ces territoires sensibles ne comprennent pas comment un tel système, d’une telle ampleur aurait échappé à la vigilance de tous les collègues au fil des ans.
L’inculpation de M. Halabi a été rendue publique le 4 août par un communiqué de gouvernement israélien.