La BNP face au « faucheur » de chaises

Autant médiatisé que politisé, ce procès initié par l’établissement bancaire est en train de se retourner contre lui. Il s’agit d’une affaire de vol de chaise pour dénoncer l’évasion fiscale.

C’est en marge du sommet pour l’environnement la COP21 qui se déroulait à Paris pendant l’automne 2015 qu’un groupe d’altermondialistes s’en était pris à une agence BNP Paribas le 19 octobre 2015 dans l’une des nombreuses succursales de la capitale.

Jon Palais, un militant d’une organisation créée en 2009 dans le pays basque, Bizi !, avait revendiqué le vol de 19 chaises ce jour-là. Il est poursuivi sous le chef de « vol en réunion ».

Cet acte se voulait revendicatif, il était question de dénoncer l’évasion fiscale qui serait pratiquée par la BNP Paribas.

Lundi 9 janvier, le palais de justice de Dax (Landes) a été le centre  de toutes les attentions à l’occasion de l’ouverture du procès de Jon Palais

C’est environ 1500 personnes qui se sont déplacées pour soutenir le prévenu, parmi elles, de nombreuses personnalités politiques ont fait le déplacement.

Non seulement le procureur a demandé « la relaxe » de Jon Palais, mais en plus il a été très à l’écoute de ses explications quant aux motifs qui l’ont poussé à commettre ce « vol ».

La BNP Paribas a justifié cette action en justice et le « euro symbolique en recouvrement de l’intrusion à l’encontre des clients et collaborateurs de la banque », avant de rajouter « nous faisons appel au droit pour que ces envahissements de nos agences cessent ».

La décision du tribunal est attendue le 23 janvier.

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