La ministre de la culture sud-coréenne quitte son poste après son arrestation

Contrairement à ses voisins du Nord, la Corée du Sud est plutôt discret. Depuis plusieurs mois, une crise politique secoue le pays. Après la destitution de sa Présidente, c’est la ministre de la culture qui démissionne après le scandale de la « liste noire ».

Cho Yoon-sun, aussi surnommée « Cendrillon de Park », est un membre du gouvernement depuis déjà longtemps. Elle était ministre pour l’égalité des genres avant d’être à la tête de la culture.

Son engagement et sa fidélité à la Présidente récemment déchue Park Geun-hye lui aura été fatal.

Un mandat d’arrêt a été émis par le tribunal de Séoul à son encontre pour avoir établi une « liste noire » des artistes ayant des accointances avec l’opposition ou simplement pour avoir émis des critiques sur la politique de l’ancienne dirigeante Park.

D’être inscrit sur cette liste privait les personnes concernées de subventions du gouvernement et elles étaient sous surveillance des autorités du pays.

Cette liste aurait été dressée à la demande de l’ancien chef de cabinet de Park Geun-hye, Kim Ki-choon. Un mandat d’arrêt a aussi été émis contre lui.

La ministre de la culture a été arrêtée dans le cadre de cette affaire, Suite à cet épisode scandaleux, elle a présenté sa démission à Hwang Kyo-ahn, le premier ministre.

Cette démission enfonce encore un peu plus ce pays dans la crise politique. Après les vingt ans de dictature militaire entre 1960 et 1980, ce scandale n’est pas sans rappeler les méthodes appliquées par l’homme fort de cette époque, qui n’est autre que Park Chung-hee, le père de la présidente destituée.

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