Mercredi 30 mai, la Haute Cour fédérale d’Abuja a condamné l’ancien gouverneur Jolly Nyame à une peine de 14 ans de prison après une décennie de procès.
Le juge Adebukola Banjoko a expliqué pendant le verdict « je suis indigné par le fond de cette affaire », avant de rajouter que le gouverneur de l’État de Taraba avait agi « comme un voleur ordinaire avec une avidité débridée ».
Le pasteur Nyame a été reconnu coupable de 27 chefs d’accusation sur un total de 41.
Au cours de ses huit années à la tête de l’État nigérien de Taraba, Jolly Nyame a pu détourner la somme de 1,64 milliard de nairas, l’équivalent de près de 3,9 millions d’euros sur la période allant de 1999 à 2007.
En 2007, une vaste opération anticorruption menée par la Commission des crimes économiques et financiers a permis un véritable nettoyage de l’institution politique.
En effet, quinze gouverneurs ont été traduits devant la justice du Nigéria et ont démissionné ou ont été directement incarcérés.
L’arrivée à la présidence d’Olusegun Obasanjo avait mis fin à plusieurs décennies de dictature militaires.
La corruption avait atteint des sommets. Alors que l’enquête était en cours, Jolly Nyame avait continué d’outrepasser la loi sans scrupule, selon Adebukola Banjoko.
Avec ce verdict, le juge a déclaré vouloir donner un exemple face à un « niveau de corruption fou dans l’État de Taraba ».
Cette politique anticorruption a été reprise par le président Muhammadu Buhari, président depuis 2015.
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