Mardi 9 octobre, une information judiciaire a été ouverte dans le cadre de l’affaire Lactalis.
Après les multiples perquisitions menées dans quatre sites de l’industriel du lait infantile, des milliers de documents ont été analysés par le pôle santé du parquet de Paris depuis le mois de janvier.
La suite des investigations a été confiée à un juge d’instruction, afin de « poursuivre dans un autre cadre juridique » mieux adapté l’affaire Lactalis, selon le parquet.
Ouverte contre X, les motifs de l’information judiciaire sont « inexécution par un exploitant du secteur alimentaire de procédures de retrait ou de rappel d’un produit préjudiciable à la santé », « tromperie sur les qualités substantielles des marchandises » et « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à trois mois ».
A la fin de l’année 2017, cinquante-trois nourrissons avaient contracté la salmonellose suite à la consommation de produits infantiles issus de l’usine située à Craon (Mayenne).
La méthode de retrait des produits incriminés s’était avérée désastreuse, alors que des dysfonctionnements importants avaient permis la contamination des laits infantiles.
Le site de Craon a dû suspendre sa production pendant six mois après avoir retiré du marché l’ensemble des produits en question.
D’après Lactalis, « des travaux réalisés courant premier semestre 2017 » étaient responsables de l’apparition de salmonelle.
Cependant, l’enquête a révélé une première contamination en 2005.
En décembre 2017, un père de trois enfants ayant consommé des produits Lactalis mais qui ne sont pas tombés malades, avait déposé la première plainte à l’encontre de l’entreprise.
Ensuite, pas moins de trois-cent plaintes ont suivi au pôle santé publique, d’après une source proche du dossier.