Dimanche 25 novembre, le haut fonctionnaire Benoît Quennedey a été arrêté et placé en garde à vue dans une affaire d’espionnage.
Cet administrateur de la Direction de l’architecture, du patrimoine et des jardins de la Chambre haute du Parlement, est en charge de la division administrative et financière, d’après le site du Sénat.
Benoît Quennedey est soupçonné d’avoir « fourni » des renseignements à la Corée du Nord.
Au cours de sa garde à vue dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), les services de renseignement cherchent à déterminer le rôle de l’accusé.
Cette enquête a été ouverte en mars par le parquet de Paris au motif de « recueil et livraison d’informations à une puissance étrangère, susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ».
Le domicile de Mr Quennedey ainsi que ses bureaux ont été perquisitionnés, selon l’émission Quotidien, diffusée sur TMC.
La présidence de la Chambre haute du parlement n’a pas souhaité répondre aux sollicitations de l’Agence France-Presse (AFP) sur ce dossier.
Président de l’Association d’amitié franco-coréenne, Benoît Quennedey est allé plusieurs fois en Corée du Nord et a écrit différents textes sur le sujet.
Invité à quelques reprises sur les plateaux de télévision, cet ancien diplômé de l’ENA est présenté comme étant « expert en relations internationales ».
Il s’est fait remarquer pour sa position modérée à l’égard du régime totalitaire de la Corée du Nord.
Depuis de nombreuses années, des sanctions économiques visent ce pays afin de le contraindre à abandonner son programme d’armement nucléaire.
En juin, un rapprochement inédit avait eu lieu entre les États-Unis et le régime de Pyongyang, tenu d’une main de fer par Kim Jong-un.
Ce type d’affaire d’espionnage, concernant un haut fonctionnaire en poste au Sénat, reste toutefois rarissime.