Le CIDPH intervient dans l’affaire Vincent Lambert

Vendredi 4 mai, les avocats des parents de Vincent Lambert ont annoncé la demande émise par le CIDPH de suspendre la décision d’arrêter les soins du patient, maintenu dans un état végétatif à la suite d’un accident de la circulation en 2008.

Le Comité international des droits des personnes handicapées est un organisme régi par l’Organisation des nations unis (ONU).

Or, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) n’a pas accédé à la requête des parents de Vincent Lambert concernant la décision du Conseil d’État quelques jours avant ce nouveau rebondissement.

Me Jérôme Triomphe, qui représente les parents dans cette procédure, a déclaré : « la requête a été enregistrée et l’instruction commence devant ce comité international ».

Dans un communiqué émis suite à l’intervention du CIDPH, l’avocat fait part d’un « grand soulagement » face à « un acharnement judiciaire et médical à faire mourir Vincent », avant de rajouter : « c’est une grande satisfaction : enfin une instance spécialisée va pouvoir se prononcer sur le fond de l’affaire. Est-ce qu’il est normal qu’on tue une personne handicapée au motif qu’elle est handicapée ? ».

Le patient, un infirmier âgé de 42 ans, est au cœur d’une bataille médicale et judiciaire depuis déjà une dizaine d’années, sa famille se déchirant sur la question de l’arrêt ou non des soins lui permettant d’être maintenu en vie.

Cette affaire illustre, malgré elle, le sujet délicat de la fin de vie en milieu médicale.

Me Gérard Chemla, l’avocat du neveu de Vincent Lambert, a regretté une requête « épouvantable », « ce comité Théodule vient rejuger » cette affaire délicate « et au nom des droits de l’homme, bafoue les droits d’un homme qui souffre gratuitement depuis des années ».

François Lambert, le neveu en question, a évoqué « un simulacre », le CIDPH « se fait de la publicité sur le dos de Vincent, il n’a aucune autorité, car il a juste le moyen de donner un avis. Sa position est indéfendable ».

Les autorités françaises ont un délai de six mois pour fournir les éléments probants au Comité, tout en assurant la continuité des soins dont Vincent Lambert dépend.

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