Lundi 15 juin, le parquet de Paris a fait appel de l’ordonnance des juges d’instruction dans le cadre du meurtre de Sarah Halimi.
En avril 2017, la sexagénaire avait été rouée de coups puis précipité de son balcon par Kobili Traoré, dans le quartier de Belleville à Paris.
Pendant son triste forfait, le forcené criait des insultes, des passages coraniques et « Allah Akbar ».
D’après le rapport des experts, le jeune homme a été pris d’une « bouffée délirante » suite à une absorption importante de cannabis.
En effets, les trois expertises psychiatriques ont été réalisées pour les besoins de l’enquête ne révèlent aucune maladie mentale chez l’auteur des faits, qui n’avait aucun précédent psychiatrique.
Cependant, ces expertises divergent quant à une éventuelle abolition ou altération du discernement du jeune homme.
Selon Le Parisien, les juges d’instruction évoquent des « raisons plausibles » de conclure à l’abolition du discernement de l’agresseur quand il a attaqué la dame âgée.
En outre l’irresponsabilité pénale de Kobili Traoré, les juges d’instruction n’ont pas reconnu « la circonstance aggravante du caractère antisémite » du meurtre de Sarah Halimi, a expliqué une source proche du dossier.
Cette ordonnance renforce les craintes des parties civiles que le jeune homme ne soit pas jugé, tandis que le parquet avait requis son renvoi aux assises pour « homicide volontaire » à caractère antisémite le 17 juin dernier.
A la suite de cette ordonnance, la chambre d’instruction devrait être saisie « pour apprécier les suites médicales et juridiques » concernant l’affaire du meurtre de Sarah Halimi, a expliqué une source judiciaire.