Vendredi 6 septembre, le parquet de Paris a annoncé interjeter en appel du non-lieu général prononcé dans le cadre de l’affaire du crash du vol Rio-Paris, qui a fait 228 morts en 2009.
Ce non-lieu général s’avère au bénéfice de la compagnie aérienne Air France et de l’avionneur Airbus.
En juillet dernier, le parquet avait requis la tenue d’un procès pour Air France uniquement, soupçonnée de « négligence » et « imprudence ».
Dans leur ordonnance du 29 août dernier, les juges d’instruction Fabienne Bernard et Nicolas Aubertin, ont expliqué leur décision : « cet accident s’explique manifestement par une conjonction d’éléments qui ne s’était jamais produite et qui a donc mis en évidence des dangers qui n’avaient pu être perçus avant ».
Les deux sociétés Air France et Airbus avaient été mises en examen en 2011 pour « homicides involontaires ».
Les deux juges d’instruction ont estimé les charges insuffisantes pour la tenue d’un procès pour ce motif.
Selon leur ordonnance, les investigations « n’ont pas conduit à caractériser un manquement fautif d’Airbus ou Air France en lien (…) avec les fautes de pilotage (…) à l’origine de l’accident ».
Suite à ce non-lieu général, l’association AF447 Entraide et solidarité a dénoncé une décision « qui insulte la mémoire des victimes ».
Dans un communiqué, l’association questionne : « comment ne pas penser que cette décision est guidée par des intérêts économiques supérieurs à ceux de la justice ? ».
Le 1erjuin 2009, le vol AF447 avait sombré dans l’océan Atlantique, tous les passagers et l’équipage avaient péri.
L’enquête sur le crash du vol Rio-Paris avait mis en évidence une sonde défectueuse à l’origine du dérèglement des instruments de mesures de la vitesse de l’avion, un Airbus A330.
Les pilotes, désorientés, avaient fini par perdre le contrôle de l’appareil.