Affaire Julie Hainaut : un individu condamné à six mois de prison avec sursis

Mardi 17 décembre, un individu a été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis dans le cadre de l’affaire Julie Hainaut, cette journaliste victime de harcèlement sur les réseaux sociaux depuis 2017.

L’homme en question, un sympathisant de l’ultradroite né en 1981, était poursuivi pour avoir publié sur Facebook un article injurieux à l’égard de la journaliste.

Cet article avait pour origine le site antisémite et raciste, désormais interdit, « Démocratie participative ».

En outre les six mois de prison avec sursis, l’individu, condamné au motif d’injures aggravées, devra verser la somme de cinq-mille euros de dommages et intérêts à la plaignante.

Il devra également payer cinq-cents euros aux parties civiles, le Syndicat national des journalistes (SNJ) et Reporter sans Frontières (RSF).

Éric Morain, l’avocat de la plaignante, a évoqué sa « satisfaction », après une procédure « longue, difficile et douloureuse » pour la victime.

Cependant, il a fait part d’un « petit sentiment d’amertume », « la justice n’a pas pris le temps ni les moyens pour retrouver les instigateurs de ces messages haineux ».

Sur les réseaux sociaux, Julie Hainaut s’est réjouie de cette condamnation « le jour où la proposition de loi Avia est débattue au Sénat ».

Xavier Moroz, l’avocat du prévenu, s’est dit « plutôt satisfait dans la mesure où le tribunal n’a pas suivi les réquisitions extrêmement sévères du procureur ».

L’affaire Julie Hainaut est née d’un article rédigé par cette dernière, publié en septembre 2017 dans l’hebdomadaire lyonnais Le Petit bulletin.

L’auteure y fait part d’une soirée dans un bar du 6èmearrondissement de Lyon pendant laquelle les responsables du lieu ont fait l’apologie de la colonisation.

En réponse à son papier, elle avait essuyé un flot d’insultes et d’attaques sur les réseaux sociaux et le site « Démocratie participative ».

Le site d’ultradroite avait publié un article dont le titre ne laissait aucun doute quant à son contenu : « Une p… à nègres féministe veut détruire un bar à rhum colonialiste : mobilisation ! ».

Au printemps 2018, la journaliste avait raconté à la police que plusieurs personnes la suivaient et l’attendaient devant son domicile.

Son avocat a expliqué que sa cliente a dû déposer cinq plaintes avant la tenue de ce procès.

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