Des juges polonais opposés à la réforme judiciaire

Samedi 11 janvier, des milliers de juges polonais ont manifesté à Varsovie pour protester contre un projet de loi permettant de sanctionner les magistrats réfractaires aux réformes judiciaires.

Ces réformes judiciaires ont été initiées par le parti actuellement au pouvoir Droit et justice (PiS).

Pendant cette manifestation pacifique, de nombreux magistrats venus de toute l’Union européenne ont tenu à témoigner leur soutien à leurs confrères polonais en étant présent à leurs côtés ce samedi.

Des milliers de riverains se sont également joints au cortège de manifestants.

Ce projet de loi, qui permettrait de sanctionner les juges polonais opposés aux réformes judiciaires, a déjà été validé par la chambre basse du Parlement en décembre 2019.

Ces réformes viendraient compromettre l’État de droit et l’indépendance de la justice polonaise.

John MacMenamin, juge de la Cour suprême d’Irlande, a déclaré à la presse : « nous sommes venus ici pour apporter notre soutien aux juges polonais mais nous ne sommes pas des hommes politiques », avant d’ajouter « nous sommes ici pour l’État de droit, pas pour faire de la politique ».

Cette loi a été rédigée et voté en réponse aux décisions de la Cour suprême de Pologne et de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui ont immédiatement dénoncé une importante partie des réformes de la justice voulue par le PiS.

En effet, le gouvernement a tenté de justifier ces réformes par sa volonté de lutter contre la corruption, alors que l’opposition dénonce des mesures mises en place pour faire taire les juges réfractaires.

Dunda Mijatovic, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, a demandé au Sénat de rejeter ce texte de loi « conçu pour faire taire toute contestation chez les juges et procureurs et restreindre leur indépendance ».

Tomasz Grodzki, qui préside le Sénat, a expliqué que le texte devrait être modifier ou rejeter la semaine prochaine.

Toutefois, la décision du Sénat pourrait être cassée par la chambre basse du Parlement, qui par la même occasion pourrait imposer le vote de cette loi déjà controversée.

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