Hong Kong : retour des « parapluies » dans les rues

Dimanche 24 mai, les rues de Hong Kong ont été investies par des milliers de manifestants opposés à un projet de loi considéré comme liberticide.

Le régime communiste de Pékin est en train d’instaurer une nouvelle loi sur la « sécurité nationale ».

Le texte, déposé vendredi dernier au Parlement chinois, veut en finir avec « la trahison, la sécession, la sédition et la subversion » à Hong Kong.

Selon l’article 23 de la « Loi fondamentale », base constitutionnelle de l’ancienne colonie semi-autonome, la province doit se doter d’une loi sur la sécurité, mais face à la menace pour la liberté, les habitants de Hong Kong ne l’ont jamais appliqué.

En 2003, après de massives manifestations populaires, l’exécutif local avait renoncé à mettre en œuvre cet article 23.

Les Hongkongais s’opposent aussi à une clause du texte de loi présenté vendredi dernier qui permet aux enquêteurs chinois d’enquêter aux côtés de ceux d’Hong Kong.

Cette proposition de loi sera soumise au vote du Parlement dès jeudi pendant la séance de clôture de l’actuelle session parlementaire, sachant que l’institution est soumise au parti communiste chinois.

Pour les autorités chinoises, il s’agit d’une réponse ferme aux manifestations pro-démocratiques quasi-quotidiennes survenues entre les mois de juin et de décembre 2019.

En novembre 2019, les candidats pro-démocratie ont d’ailleurs remporté le scrutin local.

Début 2020, les milliers d’arrestations faites par la police et surtout les restrictions causées par la crise sanitaire liée au coronavirus ont mis un coup d’arrêt à cette grogne populaire.

Vincent, un jeune manifestant de 25 ans, redoute que « les gens pourront être poursuivis pour ce qu’ils disent ou écrivent contre le gouvernement ».

Des journalistes de l’Agence France-Presse ont précisé que les policiers, qui avaient prévenu qu’ils interviendraient en cas de rassemblement illégal, ont fait usage de canon à eau, de lacrymogène et de gaz poivrés afin de disperser les manifestants.

Les autorités ont annoncé 120 arrestations ce dimanche.

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