Un éleveur condamné pour acte de cruauté sur un veau

Lundi 20 juillet, le tribunal correctionnel de Bastia en Corse a condamné Jean-Dominique Orsoni, un éleveur de bovins, à une peine de quatre mois de prison ferme et six mois de sursis.

Cette peine est assortie d’une interdiction de détention d’un animal pour une durée de trois ans.

Le jeune homme de vingt ans était poursuivi au motif d’acte de cruauté sur un animal.

Au cours d’une soirée en avril 2019, l’éleveur a été filmé alors qu’il jetait un veau vivant par-dessus un pont.

La vidéo en question a été diffusée à la fin du mois de juin dernier.

Par la suite, Jean-Dominique Orsoni a été placé en détention provisoire dans la prison de Borgo.

Le 2 juillet, le prévenu devait être jugé en comparution immédiate au motif de sévices graves sur un animal.

Cependant, son avocat avait réussi à obtenir un renvoi afin de préparer la défense du jeune homme.

Au cours de l’audience, il a tenté d’expliquer son acte.

Après une soirée alcoolisée, le jeune éleveur a percuté l’animal avec son véhicule, « j’ai vu qu’il boitait, j’en ai déduit qu’il avait la patte cassée, j’ai voulu abréger ses souffrances ».

Il était âgé de dix-huit ans au moment des faits.

Sur la vidéo, on voit l’éleveur sortir le veau du coffre de sa voiture, puis le jeter sans ménagement par-dessus un pont sur la route qui relie le Niolu et Corte.

Caroline Tharot, la procureure de la République de Bastia, avait requis une peine plus sévère, à savoir seize mois de prison dont six avec sursis avec mandat de dépôt, assortie de la confiscation des animaux de Mr Orsoni et l’interdiction de posséder un animal.

La procureure avait réclamé « une peine juste pour un acte de cruauté infligé sans aucune nécessité et commis avec une méchanceté réfléchie ».

Cette affaire avait suscité une vive émotion en Corse et en métropole, pas moins de neuf associations de défense des animaux s’étaient constituées partie-civile.

Le jour de l’audience, de nombreuses personnes s’étaient déplacées au tribunal de Bastia, avec d’un côté les soutiens de l’éleveur, et de l’autre les défenseurs de la cause animale.

Les parties disposent de dix jours pour faire appel de cette condamnation.

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