Jeudi 17 septembre, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête contre le rappeur Freeze Corleone.
Dans un communiqué, Rémy Heitz, le procureur de la République, fait état d’une enquête ouverte pour « injure à caractère raciste » et « provocation à la haine raciale » suite à la diffusion de certaines chansons et clips de l’artiste controversé.
Dans la même journée, le gouvernement avait déjà déclaré avoir saisi la justice pour des extraits issus de clips du rappeur Freeze Corleone, considérés comme négationnistes et antisémites.
Ces extraits avaient été diffusés et dénoncés précédemment par la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme, ce qui avait provoqué la colère des membres de la majorité gouvernementale.
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a commenté sur les réseaux sociaux : Apologie du nazisme et antisémitisme… ces propos sont inqualifiables. À ma demande, le ministère de l’intérieur étudie au plus vite les recours juridiques pour poursuivre leur auteur. D’ores et déjà, j’appelle Facebook et Twitter à ne pas diffuser ces immondices ».
Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, le préfet Frédéric Potier a saisi le parquet en vertu de l’article 40 du code de procédure pénal.
Il a mis en évidence une dizaine de passages litigieux issus de différentes musiques du jeune homme.
Il explique : « quand j’entends les paroles de ce rappeur, un cocktail d’antisémitisme, de négationnisme et de complotisme, l’incitation à la haine me paraît assez caractérisée. Nous avons un devoir de vigilance, ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’on saisit la justice d’un rappeur ».
Le rappeur Freeze Corleone est un homme de 28 ans né en banlieue parisienne qui vit actuellement à Dakar au Sénégal.
Le choix de la date de sortie de ses titres, le 11 septembre et le 13 novembre, apparaissent aussi comme une forme de provocation.
