Un étudiant condamné pour association de malfaiteurs terroriste

Vendredi 18 septembre, la cour d’assises spéciale de Paris a condamné un étudiant qui avait créé un groupe de discussion sur la messagerie cryptée Telegram.

Le prévenu, qui n’est d’aucune religion, a écopé d’une peine de deux ans de prison avec sursis, conformément aux réquisitions de l’avocat général.

Ce groupe était fréquenté par des membres comme l’ancien « ennemi public numéro 1 » Rachid Kassim, l’instigateur présumé des attentats de Magnanville et de Saint-Étienne-du-Rouvray.

Sous le pseudonyme d’Abou Jaafar, le jeune homme âgé de 26 ans avait créé ce groupe de discussion afin de réaliser « une ethnographie de l’État islamique et de l’islam radical », afin de faire une « immersion » au cœur des réseaux terroristes, selon ses explications.

Cependant, ses avocats avaient présenté ce doctorant en anthropologie comme étant atteint de troubles bipolaires.

Sans antécédent judiciaire, le prévenu comparaissait libre devant la cour d’assises spéciale.

En effet, il avait été placé sous contrôle judiciaire après sa mise en examen en septembre 2016.

Les avocats de l’étudiant ont tenté de justifier la création de ce groupe par leur client en expliquant qu’il réalisait une étude sur le terrorisme.

Cet argument d’une éventuelle « étude scientifique » dirigé par cet « apprenti-sorcier » n’a pas convaincu l’avocat général.

En effet, l’université n’avait pas été informée des « recherches », et aucune note n’a pu être présentée.

Alors que de nombreuses vidéos et messages audio de Rachid Kassim circulaient, ce groupe était fréquenté par « des individus plus dangereux les uns que les autres », selon l’avocat général.

Dans cette affaire, un Polynésien âgé de 24 ans et membre de ce groupe de discussion était également jugé.

Il a été condamné à une peine de douze années de réclusion criminelle au motif d’association de malfaiteurs terroriste.

Au cours de l’été 2016, il avait admis avoir envisagé d’attaquer des militaires ou un commissariat.

Il a été mis en examen et placé en détention au mois d’août 2016.

Toutefois, il n’a été mêlé à aucun projet précis.

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