Samedi 3 octobre, le Parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé les poursuites judiciaires de huit individus dans le cadre d’une affaire de cyberfinancement de terroristes entre la France et la Syrie.
Selon le communiqué du PNAT, trois des personnes ont été présentées samedi à un juge dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » ainsi que pour « financement du terrorisme ».
En outre, ces deux informations judiciaires sont en rapport avec des « faits partiellement distincts ».
Aussi, le PNAT précise que les cinq autres individus seront convoqués devant le tribunal correctionnel « avant la fin de l’année », au motif de « financement du terrorisme ».
Depuis mardi 29 septembre, une opération de police d’envergure sur l’ensemble du territoire français a permis d’interpeller une trentaine de personnes.
Il est question d’un réseau de cyberfinancement des membres de l’État islamique et d’Al-Qaida en Syrie, via les cryptomonnaies.
Le parquet a également fait savoir que « les autres mesures de garde à vue ont été levées » tandis que « de nombreuses investigations » sont encore en cours « dans le cadre d’enquêtes préliminaires distinctes à l’issue des perquisitions et des mesures de garde à vue réalisées lors de cette opération ».
Dix personnes « fichées S » pour radicalisation islamiste et six proches de femmes et d’enfants de terroristes prisonniers dans des camps syriens sont accusés d’avoir eu recours à ce réseau afin d’envoyer de l’argent.
Cependant, ces personnes ont été relâchées sans poursuite judiciaire, d’après une source proche de l’enquête.
Aussi, plusieurs dizaines d’autres personnes ont répondu aux enquêteurs dans le cadre « d’auditions libres sans mesures de contrainte », a expliqué le PNAT dans son communiqué.
Alors qu’ils ont rejoint la Syrie en 2013, les « deux djihadistes français » qui ont mis en place ce réseau de cyberfinancement terroriste ont pu être identifiés.
