Samedi 3 octobre, la Direction générale de la police nationale (DGPN) a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) la révocation de plusieurs agents de police de Rouen pour racisme.
Les policiers ont été mis en cause par un collègue qui a porté plainte après avoir découvert être la cible de propos racistes échangés sur la messagerie Whatsapp.
En effet, le policier noir, qui appartient à l’unité d’assistance administrative et judiciaire, avait saisi la justice à l’encontre de six collègues à Rouen.
Dans son communiqué, la DGPN précise que le « manquement au devoir d’exemplarité par un comportement indigne des fonctions » est l’un des griefs retenus à l’encontre des accusés.
Ainsi, trois agents de police ont été révoqués par la DGPN le 11 septembre dernier, à l’issu d’un conseil de discipline qui a eu lieu au mois de juin, et au cours duquel la révocation avait été réclamée à l’unanimité.
La révocation leur a été « notifiée le 17 septembre et est effective depuis le 18 septembre », d’après la DGPN, qui confirme une information d’Actu76 et du Poulpe, deux médias locaux.
Dans ce dossier, le contrat d’un adjoint de sécurité (ADS) a été abrégé ce 11 septembre, et un élève policier a été exclu.
En outre, une enquête préliminaire a été ouverte.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie « du chef de diverses infractions, notamment diffamation non publique aggravée et provocation non publique à la discrimination ».
Les échanges racistes avaient été diffusés en juin par Mediapart et Arte Radio.
Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, avait garanti qu’il « veillerait à ce que toutes les conséquences administratives soient tirées de ces actes qui n’ont évidemment pas leur place dans la police nationale et appellent les réponses les plus sévères ».
Il avait aussi tenu à expliquer : « la police en France n’est pas raciste. Elle souffre de ces comportements qui ne correspondent en rien aux valeurs républicaines qu’elle défend ».
