Jeudi 8 avril, l’association de défense de l’environnement Robin des Bois a saisi la justice pour le problème de la présence de plomb suite à l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris survenu il y a deux ans.
Lundi 12 avril, Me Jean-Christophe Tymoczko, l’avocat de l’association, a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) avoir déposé une plainte avec constitution de partie civile au motif de « mise en danger de la vie d’autrui ».
Selon Jacky Bonnemains, le président de Robin des Bois, « enclencher une enquête sur les conséquences sanitaires et environnementales de l’incendie », notamment concernant les poussières de plomb causées par l’incendie, est une « obligation ».
Pour M. Bonnemains, les dépistages des enfants du quartier de la cathédrale n’ont pas été suffisants et trop tardifs.
En outre, il considère que la problématique de la gestion du plomb sur le chantier « n’est pas du tout réglée » et l’ouverture au public fin mai 2020 du parvis de Notre-Dame de Paris était « prématurée », malgré un nettoyage à haute pression.
En août 2019, quelques mois après l’incendie, l’association avait déjà saisi la justice pour les mêmes raisons.
Cependant, cette plainte avait été classée sans suite fin 2020, selon un courrier du parquet de Paris consulté par l’AFP.
Le procureur de la République de Paris avait expliqué dans ce courrier que l’intoxication au métal lourd avait essentiellement lieu « par voie d’ingestion » et que sa présence « ne signifiait pas que les travailleurs et les riverains (…) couraient un danger tangible de saturnisme ».
En outre, les recommandations de l’agence régionale de santé (ARS) Ille-de-France pour les lieux fréquentés par de « très jeunes enfants paraissaient adaptées à la situation ».
Le président de l’association Robin des Bois a expliqué disposer « de nouveaux arguments, postérieurs au dépôt de notre plainte » de 2019, qui « nous font dire que les problèmes sanitaires sont toujours d’actualité ».
