Vendredi 9 avril, la cour d’assises spéciale a condamné Reda Kriket à une peine de vingt-quatre années de réclusion criminelle pour terrorisme dans le cadre de l’affaire de la cellule d’Argenteuil.
La cour n’a pas justifié sa décision, ni d’explication sur cette condamnation.
Cette peine de vingt-ans ans de prison est assortie d’une période de sûreté des deux tiers.
Au cours des réquisitoires mardi dernier, le Parquet national antiterroriste (PNAT) avait requis une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de vingt-deux ans de sûreté à l’encontre de Reda Kriket.
Les délibérés ont duré tout de même sept heures, avant que les cinq magistrats professionnels ne s’accordent sur la peine de l’accusé.
En outre, Abderrahmane Ameuroud et Anis Bahri, les deux coaccusés de Reda Kriket, ont écopé également d’une peine de vingt-quatre années de réclusion criminelle.
Le parquet avait requis, comme pour le principal accusé, une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Quand la cour a rendu son verdict, les trois individus accusés n’ont pas eu la moindre réaction.
En mars 2016, une opération de police avait permis de mettre la main sur un stock d’armes et de munitions impressionnant à Argenteuil dans le Val-d’Oise.
Le tout était entreposé dans un appartement loué sous un faux nom par Reda Kriket depuis 2015.
Sur place, les policiers ont découvert des milliers de billes en métal, des explosifs, treize armes dont cinq fusils d’assaut et des munitions en quantité importante.
Les enquêteurs avaient mis en évidence les profils génétiques des trois mis en cause dans l’appartement d’Argenteuil.
Après l’arrestation de Reda Kriket, Abderrahmane Ameuroud avait été arrêté à Bruxelles en Belgique tandis qu’Anis Bahri a été interpellé à Rotterdam aux Pays-Bas.
Dans le box des accusés, quatre autres personnes étaient jugées pour leur soutien logistique.
Deux d’entre elles ont été condamnées à des peines de huit et douze ans de prison tandis que les deux autres ont été acquittées et remises en liberté.