Lundi 17 mai, le peloton d’exécution a été instauré dans le cadre de l’application de la peine capitale, a annoncé Henry McMaster, le gouverneur républicain de la Caroline du Sud aux États-Unis.
Sur les réseaux sociaux, Henry McMaster a expliqué : « ce week-end, j’ai ratifié une loi qui va permettre à l’État d’appliquer la peine de mort. Les familles et les proches des victimes sont en droit de faire leur deuil et d’obtenir justice grâce à la loi. Maintenant, nous pouvons le faire ».
La raison de l’instauration du peloton d’exécution, pour ce gouverneur favorable à la peine de mort, fait suite à la pénurie des produits nécessaires pour l’injections létales.
Ainsi, les exécutions ont été mises en pause dans cet État depuis une dizaine d’années.
Selon le texte de loi voté vendredi dernier, le condamné aura la possibilité de choisir entre la chaise électrique et le peloton d’exécution.
La chaise électrique devient le premier choix en remplacement de l’injection létale, tandis que la formation d’un peloton d’exécution est la seconde possibilité.
La priorité sera rendue à l’injection létale dans le cadre des exécutions dès que les substances nécessaires à sa fabrication seront à nouveau disponibles, précise le texte de loi.
Pour Franck Knaack, le représentant local d’ACLU, l’organisation de défense des droits civiques, la Caroline du Sud a « trouvé un nouveau moyen de redémarrer les exécutions au sein d’un système raciste, arbitraire et sujet aux erreurs ».
Dans un communiqué, il a précisé que « la justice de Caroline du Sud fait des erreurs mais la peine capitale est irréversible ».
Incarcerated Outreach Network, l’organisation de soutien aux prisonniers, a évoqué une décision « effroyable, choquante et abominable ».
Avec cette nouvelle loi, la Caroline du Sud est le quatrième État à avoir validé le recours au peloton d’exécution après l’Utah, l’Oklahoma et le Mississipi.
