Affaire Jean-Louis Mégnien : l’AP-HP mise en examen pour « harcèlement moral »

Georges Pompidou Hospital where the Formula 1 champion Michael Schumacher is treated after his ski accident 6 years ago in Meribel. Paris, 10/09/2019//ACAU_Choix.181/1909101632/Credit:Antoine CAU/SIPA/1909101634

Selon une information du quotidien Le Monde, confirmée de source judiciaire, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été mise en examen dans le cadre de l’affaire Jean-Louis Mégnien.

Anne Costa, l’ancienne directrice de l’hôpital européen Georges-Pompidou et trois professeurs sont également visés par cette mise en examen.

D’après une source proche du dossier, les deux juges d’instruction en charge de cette affaire Jean-Louis Mégnien ont ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel à la fin du mois de juillet 2021.

Jean-Louis Mégnien était cardiologue dans cet établissement réputé de la capitale.

Le 17 décembre 2015, il s’était défenestré du 7ème étage sur son lieu de travail.

Cet acte de détresse ultime avait suscité une vive émotion et mis en lumière les difficultés rencontrées par les médecins.

Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire ainsi qu’une information judiciaire en février 2016, à la suite de la plainte déposée par la veuve du cardiologue.

En outre, une enquête a été ouverte en interne par la direction de l’AP-HP avant que la Marisol Touraine, ministre de la santé au moment des faits, ne saisisse l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS).

Ainsi, l’IGAS avait évoqué des « dysfonctionnements » et des « manquements » dans le conflit qui opposait les mis en cause et le cardiologue.

Selon le rapport de l’IGAS, la victime était « mise à l’écart » à la suite d’un conflit avec ses responsables.

Certains collègues de Jean-Louis Mégnien avaient déclaré qu’il était victime de harcèlement par sa hiérarchie.

Pour Me Marie Burguburu, qui défend l’un des professeurs mis en cause, « cette affaire est une triste illustration de l’instrumentalisation de la justice et d’une volonté acharnée et déraisonnable de vouloir tout pénaliser ».

Me Bernard Vatier, qui défend un autre professeur, a déclaré : « c’est incompréhensible, les magistrats ont assimilé un chef de pôle d’un établissement hospitalier à un chef du personnel ».

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