Affaire Obono : « Valeurs Actuelles » condamné

Mercredi 29 septembre, la justice a condamné l’hebdomadaire ultraconservateur « Valeurs Actuelles » dans le cadre de l’affaire Obono.

Le média a écopé d’une condamnation pour « injure publique envers un particulier à raison de son origine ».

Ainsi, Laurent Jullien, auteur de l’article en question, Geoffroy Lejeune, qui dirige la rédaction ainsi qu’Éric Monjalous, directeur de publication du média, étaient jugés pour complicité.

Ils ont tous les trois étaient condamnés à payer une amende d’un montant de 1 500 euros chacun.

Ils devront verser également 5 000 euros à la parlementaire au titre des dommages et intérêts.

L’affaire Obono fait suite à la publication dans l’hebdomadaire d’extrême droite, au mois d’août 2020, d’une série-fiction de sept pages dans laquelle la l’élue de La France insoumise était dépeinte en esclave au XVIIIe siècle.

La victime avait déposé une plainte à l’encontre du média.

L’article, « Obono l’Africaine », était supposé mettre en évidence « la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage » au travers de cette « politique-fiction », selon le journal condamné.

Ainsi, l’élue était, dans ce récit d’un goût douteux, vendue par ses pairs africains à un marchand d’esclave arabe avant d’être sauvée par un missionnaire français qui l’a ramenée en métropole.

Un dessin représentant Danièle Obono portant un collier de fer au cou avait particulièrement suscité l’indignation de l’opinion publique.

L’ensemble de la classe politique française avait témoigné son soutien à la députée et le président de la République Emmanuel Macron avait contacté cette dernière pour exprimer sa « condamnation claire de toute forme de racisme ».

Pour le média, il était question de mettre en lumière « le déni » des racialistes dont l’élue faisait soi-disant partie « vis-à-vis de l’esclavage opéré par des Africains vis-à-vis d’autres Africains ».

Cependant, le procureur avait évoqué « des injures racistes travesties sous l’apparence de la création », des méthodes « tout aussi dangereuses que l’attaque frontale ».

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