Samedi 11 décembre, le parquet de Béziers, dans l’Hérault, a annoncé la mise en examen d’une infirmière qui a établi un faux certificat de vaccination du Covid-19.
Mercredi 8, la femme âgée de 55 ans a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire au motif de « complicité d’escroquerie ».
En outre, elle a écopé d’une interdiction d’exercer son activité professionnelle et d’une obligation de soins psychologiques « compte tenu d’une fragilité de son état mental mis en évidence pendant l’enquête ».
Ce faux certificat a été réalisé pour un homme de 34 ans, un proche de l’infirmière héraultaise, qui est également mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour « escroquerie ».
Au mois de juin dernier, alors qu’elle travaillait au sein du centre de vaccination de la sous-préfecture de l’Hérault, l’infirmière avait accepté de faire semblant de vacciner le mis en cause, afin qu’il puisse obtenir une attestation de première vaccination.
Le rendez-vous était fixé au 3 août 2021 pour faire à nouveau semblant de lui injecter la seconde dose du vaccin.
Un peu trop vantard de son larcin auprès de ses proches, l’individu accusé d’escroquerie a été dénoncé par un appel anonyme.
Le 6 décembre, les deux protagonistes ont été interpellés et placés en garde à vue pour les faits en question.
Au cours des auditions, ils ont reconnu les faits.
L’accusée a affirmé aux enquêteurs qu’elle n’avait agi de telle sorte uniquement pour cet homme, dans but de lui rendre service.
Quant à lui, il a justifié les faits parce « qu’il avait besoin d’un pass sanitaire dans le cadre de ses activités musicales », mais qu’il n’a pas « confiance » dans la vaccination contre le nouveau virus.
Ainsi, les deux prévenus « encourent les peines maximales de cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende, outre pour l’infirmière l’interdiction définitive ou pendant cinq ans maximum », selon le parquet.