Villeurbanne : non-lieu requis pour l’auteur de l’attaque du métro

Vendredi 11 février, le parquet général a requis un non-lieu dans cadre de l’affaire de l’attaque mortelle survenue à Villeurbanne le 31 août 2019.

Pendant de cette attaque, avec une fourchette à barbecue et un couteau de cuisine, un homme de 19 ans a été tué et treize personnes ont été grièvement blessées.

Au cours de l’audience qui s’est déroulée devant la chambre d’instruction de Lyon, l’avocat général Olivier Nagabbo a déclaré : « le diagnostic de schizophrénie est partagé par tous les experts, tout comme celui de sa dangerosité. Nous sommes là pour dire le droit ».

Il a aussi précisé : « cette audience a été créée pour humaniser le débat autour de l’irresponsabilité pénale. Mais si c’est pour générer de la frustration (…), on s’est trompé ».

Cependant, le parquet a requis à l’encontre de l’assaillant une hospitalisation sous contrainte un non-lieu au motif d’irresponsabilité pénale.

L’auteur de l’attaque dans une station de métro de Villeurbanne est un jeune réfugié afghan âgé de 19 ans qui attendait l’examen de sa demande d’asile.

Il est arrivé sur le sol français en juillet 2017 et avait un hébergement dans la commune de Vaux-en-Velin.

Au cours de l’enquête, l’auteur des faits avaient expliqué aux médecins et aux policiers qu’il entendait des voix.

Pendant de l’audience, le forcené a expliqué avoir « vu quelqu’un passer devant moi, j’ai vu son visage différemment », avant de déclarer via son traducteur : « je m’excuse, je n’ai pas fait exprès de le tuer ».

Ainsi, trois collèges d’experts ont conclu à l’abolition totale du discernement du prévenu, ce qui justifie les réquisitions de l’avocat général.

L’auteur de l’attaque a ainsi été diagnostiqué schizophrène « avec un délire de persécution ».

Le psychiatre Jean Canterino a conclu qu’il « a un comportement imprévisible et dangereux », rejetant une éventuelle simulation pour échapper à sa responsabilité.

Thibaud Claus, l’avocat de la défense, a tenu à rappeler : « cette audience n’est pas une négation de la peine des victimes, c’est l’application d’un principe fondamental : on ne juge pas les fous ».

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