Mardi 22 février, une adolescente a été mise en examen à la suite d’un accident de chasse qui a causé la mort d’une randonneuse samedi 19 dans le Cantal, a annoncé le procureur de la République d’Aurillac Paolo Giambiasi.
Dans un communiqué, il a précisé que la jeune fille de 17 ans soupçonnée du tir mortel a été placée sous contrôle judiciaire avec une « interdiction de détenir ou de porter une arme ».
Dimanche, l’adolescente a été placée en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte au motif d’homicide involontaire après un accident de chasse mortel survenu la veille.
Le parquet a expliqué que l’information judiciaire ouverte mardi « s’attachera à déterminer les positions et moments de tirs ».
En outre, « les auditions des témoins des faits et des chasseurs ayant participé à cette battue ont mis en évidence que plusieurs coups de feu avaient été tirés dans le cadre de cette chasse ».
Dans la journée du samedi, une randonneuse âgée de 25 ans a essuyée un tir « en partie haute du corps, au niveau gauche », « consciente dans un premier temps », elle est décédée sur les lieux du drame « malgré les premiers secours prodigués notamment par l’homme avec lequel elle se promenait », selon le procureur.
La prévenue a « immédiatement après le coup de feu » reconnue être l’auteure du tir.
Elle a été hospitalisée en état de choc avant de répondre aux enquêteurs.
En possession d’un permis de chasse en règle, elle est mise en cause pour homicide involontaire.
Cette affaire a suscité une vive émotion de l’opinion publique et a remis la question de la chasse dans la campagne présidentielle en cours.
Pour Barbara Pompili, la ministre de la transition écologique, « c’est un drame qui interroge », avant d’ajouter : « il faut prendre en compte le poids de la responsabilité qu’on met sur des épaules un peu jeunes. Il ne faut pas tomber dans une surenchère démagogique, mais aussi regarder comment une fille si jeune peut se retrouver avec une arme dans les bras ».
