Jeudi 19 mai, le parlement de l’État de l’Oklahoma aux États-Unis a adopté une loi qui interdit l’interruption volontaire de grossesse (IVG), et ce dès la fécondation.
Ce texte devra être signé par Kevin Stitt, le gouverneur républicain de l’État, avant d’entrer en vigueur.
Il avait déjà déclaré qu’il validerait toute loi restrictive sur l’avortement.
La loi en question s’inspire d’un texte semblable adopté par l’État du Texas en septembre 2021.
Selon ce texte, les personnes accusées d’avoir avorté peuvent être poursuivies par tout citoyen sur la base de simples soupçons.
Cependant, « l’utilisation, la fourniture, ou la vente de pilules du lendemain, ou de tout type de contraception ou de contraception d’urgence » ne sont pas concernés par cette loi.
Ainsi, l’Oklahoma serait l’État américain le plus sévère concernant l’interdiction de l’IVG.
Pour la vice-présidente Kamala Harris, cette loi représente « la dernière en date d’une série d’attaques flagrantes sur les femmes par des élus ».
Elle a également incité à voter en faveur de dirigeants capables de défendre l’IVG « au niveau local, des États, et fédéral », précisant que « cela n’a jamais été aussi urgent ».
Aussi, Planned Parenthood, une organisation pro-IVG, a déclaré sur les réseaux sociaux son intention d’« assigner l’Oklahoma en justice », « il faut empêcher cette interdiction, ainsi que toutes les autres interdictions que cet État a votées au cours du mois passé ».
Début mai, Kevin Stitt a expliqué avoir déjà signé un texte qui interdit l’avortement au-delà de six semaines de grossesse : « je veux que l’Oklahoma devienne l’État le plus pro-vie dans le pays ».
Il y a quelques semaines, le média américain Politico a révélé que la Cour suprême serait sur le point revenir sur un modèle en défaveur de l’IVG, ramenant les Américaines au même niveau qu’il y a cinquante ans.