Sébastien Raoult menacé d’extradition vers les États-Unis

Selon une information du quotidien Le Monde en date du mercredi 3 août, le Français Sébastien Raoult, incarcéré au Maroc, est sous la menace d’une extradition aux États-Unis.

Le jeune homme âgé de 21 ans est accusé par le FBI de cybercriminalité.

Il a été arrêté au Maroc et placé en détention depuis le 1er juin dernier dans la prison de Tilfet 2, située à proximité de Rabat.

L’étudiant originaire d’Épinal dans les Vosges faisait l’objet d’une fiche rouge Interpol qui a été formulée par un procureur de l’État de Washington.

Le jeune Français est accusé par le FBI d’appartenir à un groupe de hackers vu par les autorités américaines comme étant « des cybercriminels prolifiques », les ShinyHunters, en référence aux Pokemon.

Ce groupe s’est formé en 2020, il est soupçonné d’avoir piraté les données de plusieurs grandes entreprises comme Tokopedia en Indonésie ou Microsoft aux États-Unis.

Il est tout de même question de plus de 200 millions de données piratées.

Ces données hackées sont ensuite revendues sur le dark web ou servent à demander des rançons aux victimes.

Selon L’Obs, Sébastien Raoult est sous le coup d’une demande d’extradition pour des faits de « vol d’identité grave », « fraude électronique » et « complot en vue de commettre une fraude et abus électronique ».

Les enquêteurs du FBI se basent sur des adresses IP marocaines et françaises qui sont liées au détenu, mais aussi des conversations sur la toile dans lesquelles il est question de piratage.

Selon le père de Sébastien Raoult, « cela fait deux mois qu’il mange par terre à même le sol. Deux mois qu’il dort sans matelas », « dans cette situation, c’est une victime ».

Un personnel de la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) du royaume a répondu à ces allégations : « les déclarations du père du détenu en question sont des contre-vérités », Sébastien Raoult « jouit à l’instar des autres détenus de tous ses droits », avant de préciser : « il dispose d’un lit et partage avec sept codétenus une cellule de huit lits. Ses repas lui sont servis sur un plateau ».

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