Mardi 2 août, les habitants de l’État du Kansas se sont prononcés en faveur du maintien de l’IVG par référendum.
En effet, ce référendum proposait une réglementation plus sévère, voire la suppression du droit à l’IVG, qui est inscrit dans la constitution de cet État très conservateur.
Plusieurs autres États puritains se sont déjà prononcés sur la question, prévoyant l’interdiction de l’IVG, si ce n’est pas déjà acté.
Il s’agit ainsi du premier scrutin depuis l’arrêt de la Cour suprême concernant la possibilité de revenir sur le droit fédéral à l’avortement.
Ce référendum dans l’État du Kansas faisait figure de test à l’échelle du pays.
Avec ce résultat, l’avortement reste donc légal État du Kansas, jusqu’à vingt-deux semaines de grossesse, et avec l’autorisation parentale pour les jeunes filles mineures.
Après la fermeture des bureaux de vote, Scott Schwab, le superviseur de ces élections a annoncé une participation de plus de 50 %, un pourcentage conforme pour valider un référendum.
L’agence électorale Marsha Barrett a de son côté vers midi que le nombre de votants égalait celui pour l’élection présidentielle pour le bureau de vote d’Olathe, situé dans la périphérie de Kansas City : « cette élection est folle. Les gens sont déterminés à voter ».
Morgan Spoor, 19 ans et première vote : « je veux vraiment faire entendre ma voix, surtout en tant que femme. Je ne pense pas que quiconque puisse dire ce qu’une femme peut faire avec son corps ».
Autant le Kansas a voté en faveur de l’avortement, des États voisins sont beaucoup moins progressistes sur la question, à l’image de l’Oklahoma et du Missouri, qui interdisent l’IVG.
Dans le Missouri, aucune exception n’est tolérée, pas même en cas d’inceste ou de viol.
Pour la Californie et le Kentucky, un vote est attendu en novembre pour trancher cette question.
Ainsi, le pays pourrait revenir en arrière, avec cet arrêt historique de 1973, qui protégeait les femmes désireuses d’avorter.
