Vendredi 5 août, le tribunal administratif de Paris a suspendu l’expulsion de l’imam Iquioussen.
Le ministère de l’intérieur a immédiatement fait part de son intention de faire appel de cette décision.
En effet, le ministère avait ordonné une expulsion à l’encontre de l’imam Iquioussen le 28 juillet dernier.
Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, l’homme âgé de 58 ans distille « depuis des années un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France ».
Cependant, cette expulsion décidée par le ministère portait une atteinte disproportionnée et grave à la vie de famille d’Hassan Iquioussen.
En outre, Me Lucie Simon, qui défend l’imam, a expliqué pendant l’audience en date du 4 août que son client possède la nationalité marocaine, mais qu’il est né et a passé toute sa vie en France, à l’exception de quelques semaines de vacances.
En outre, l’avocate a précisé que les propos en question dans ce dossier datent, pour certains, des années 2000 et que le prévenu n’a jamais été condamné : « il n’y a pas d’urgence à expulser Hassan Iquioussen », « cette affaire doit être jugée en dehors du temps de l’émotion, en dehors du temps médiatique ».
Ainsi, le Conseil d’État devrait être saisi par le ministère de l’intérieur.
Le ministre Gérald Darmanin s’est dit « bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémites et contraires à l’égalité entre les hommes et les femmes ».
Selon la représentante du ministère, l’imam Iquioussen avait déclaré en 2019 que la place des femmes est « à la maison, à s’occuper de leur mari et des enfants ».
Aussi, les vidéos dans lesquelles le prévenu appelle à s’engager pour le France et condamne l’antisémitisme illustrent un double discours « typique du mouvement frériste ».
L’imam n’était pas présent à l’audience, le ministère a annoncé qu’il est recherché et soupçonné d’avoir fui à l’étranger dès le début de cette procédure d’expulsion.
