Jeudi 6 octobre, le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) a prononcé une interdiction à l’encontre du site d’informations Reflets, de publier de nouveaux articles sur le groupe Altice.
Cependant, cette décision ne concerne pas les articles déjà parus, qui pourront donc rester en ligne.
En effet, la suppression des articles déjà en ligne n’est pas nécessaire, selon l’ordonnance du tribunal, car Reflets n’a pas commis de piratage informatique ni violer le secret des affaires.
Cette décision fait suite à la plainte déposée par Altice suite à la diffusion d’articles fondés sur des documents volés par des hackers.
Reflets a donc mis en ligne des articles relatifs au train de vie de Patrick Drahi, le milliardaire propriétaire du groupe Altice.
Il est notamment question des nombreux déplacements de ce dernier en jet privé.
Toutefois, le tribunal estime que la diffusion de nouveaux articles « fait peser une menace » sur le groupe en question, cette menace serait liée à « l’incertitude du contenu des parutions à venir qui pourraient révéler des informations relevant du secret des affaires ».
Ainsi, le tribunal ordonne « à la société Rebuild.sh de ne pas publier sur le site de son journal en ligne Reflets.info de nouvelles informations » issus des données piratées.
En outre, aucune précision n’a été donnée par le tribunal en cas de refus de suivre l’ordonnance du tribunal.
Reflets a évoqué un « procès-baîllon », « nous ne sommes pas censurés sur le passé… mais sur l’avenir ! ».
Le média a précisé sur les réseaux sociaux : « nous allons faire appel. Pour nous-mêmes, mais aussi pour toute la profession ».
Cette décision a provoqué une vague d’indignation au sein de la presse.