La police des mœurs abolie en Iran

©SEDAT SUNA/EPA/MAXPPP - epa10207277 An Iranian man holds a picture of Mahsa Amini during a protest outside the Iranian Consulate following the death of Mahsa Amini, in Istanbul, Turkey, 26 September 2022. Protests have erupted in Iran and across the world after the death of Mahsa Amini who died last week in custody of Iran's morality police. EPA-EFE/SEDAT SUNA

Samedi 3 décembre, Mohammad Jafar Montazeri, le procureur général de l’Iran, a annoncé la suppression de la police des mœurs, selon une information en date du dimanche 4 décembre, relayée par l’agence de presse ISNA.

Au cours de la soirée, le procureur a déclaré au cours d’une visite dans la ville sainte de Qom : « la police des mœurs n’a rien à voir avec le pouvoir judiciaire, et elle a été abolie par ceux qui l’ont créée ».

Cependant, cette suppression de la police des mœurs n’a pas été confirmée par d’autres dirigeants du pays.

Dans la journée de samedi 3 décembre, les autorités du pays avaient déjà annoncé travailler sur le texte de la loi de 1983 relative à l’obligation du port du voile en Iran.

Cette loi avait été imposée quatre années après la révolution islamique de 1979 en Iran.

La police des mœurs, ou Gasht-e Ershad (patrouille de la guidance islamique en français), a été créée par le président conservateur Mahmoud Ahmadinejad, afin de « répandre la culture de la décence et du hijab ».

Les agents qui la composent sont vêtus d’un uniforme vert pour les hommes, avec un tchador de couleur noir pour les femmes.

Les premières patrouilles ont été effectives dès 2006.

Le rôle de cette police est de contrôler la stricte application du code vestimentaire imposée aux femmes par la République islamique d’Iran.

Cette police est à l’origine de l’arrestation de Masha Amini, 22 ans.

La jeune Kurde iranienne avait enfreint le code vestimentaire, elle est décédée trois jours après son arrestation.

Son décès avait déclenché une vague de manifestation d’une ampleur inédite, que les autorités ont réprimée avec violence.

Ce mouvement de contestation est toujours d’actualité, de nombreuses femmes défiant les autorités en enlevant leur voile, scandant des slogans tels que « femme, vie, liberté ».

Selon le général Amirali Hajizadeh, qui appartient aux gardiens de la révolution, ces manifestations ont occasioné pas moins de 300 morts depuis le mois de septembre.

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