Internes en médecine : la justice saisie contre les CHU

Jeudi 1er décembre, les syndicats des internes en médecine et en pharmacie ont annoncé avoir assigné en justice les centres hospitaliers universitaires (CHU) à travers l’ensemble du pays afin de faire respecter les temps de travail de ces internes.

Ces assignations, qui concernent une trentaine de CHU de France.

En effet, depuis le 22 juin, les établissements de santé sont tenus de s’équiper de « dispositif fiable, objectif et accessible permettant de décompter » le temps de travail de leurs médecins et internes, selon une décision du Conseil d’État en date du 22 juin dernier.

Ainsi, la Fédération nationale des syndicats d’internes en pharmacie et biologie médicale (FNSIP-BM), l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes en médecine générale (Isnar-IMG) et l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI) réclament l’application de cette directive : « nous avons dès juillet lancé un ultimatum à tous les CHU, leur laissant une chance de mettre en œuvre des réponses concrètes à ce problème », ont-ils déclaré dans un communiqué.

Aussi, « constatant qu’aucun progrès sérieux n’avait vu le jour, nous avons décidé ce lundi 28 novembre d’attaquer (la trentaine de) CHU en justice pour que le droit du travail des internes soit enfin respecté ».

En juillet 2021, un sondage avait relaté des données alarmantes : 70 % des internes ont annoncé travailler plus de 48 heures hebdomadaires, pour plus de la moitié d’entre eux plus de 58 heures par semaine.

Ainsi, « ce dépassement organisé du temps de travail a de lourdes conséquences sur notre santé mentale », d’après les syndicats, pour qui « le dépassement de temps de travail ne sert pas à notre formation mais à notre exploitation ».

Une enquête syndicale de 2021 énonce que « 75 % des étudiants en médecine présentaient des symptômes anxieux, 67 % des symptômes de burn-out, 39 % des symptômes dépressifs et 19 % des idées suicidaires ».

Pour les syndicats, « en refusant de prendre au sérieux le dépassement de notre temps de travail, les CHU pérennisent ces conditions ».

SOURCE

RÉPONDRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.