Eddy de Pretto face à ses cyberharceleurs

Lundi 12 décembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné onze individus pour avoir harcelé le chanteur Eddy de Pretto.

Les peines vont de trois à six mois de prison avec sursis à l’encontre de ces personnes qui avaient harcelé en ligne l’artiste après un concert à l’église Saint-Eustache à Paris au mois de juin 2021.

En outre, six autres prévenus ont été relaxés par le tribunal correctionnel.

En effet, la justice n’a pas pu démontrer que les auteurs des faits en question n’en avaient pas conscience, mais aussi à démontrer le caractère répétitif des messages adressés à Eddy de Pretto.

Dans leur jugements, consulté par BFMTV, les magistrats expliquent que « l’analyse littérale des mots dont il a fait usage ne peuvent caractériser des menaces de mort, en ce que si le message est certes menaçant, il n’use pas d’un vocable mortifère ».

Ian Knafou, l’avocat de l’un des prévenus relaxés, a réagi à ce jugement : « je me félicite de la décision du tribunal, qui n’a fait qu’appliquer strictement le droit. Ces relaxes sont un soulagement mais ne sauraient réparer l’immense préjudice pour ces jeunes accusés à tort pendant plusieurs mois ».

A la suite de ce concert, Eddy de Pretto avait relayé cet évènement sur les réseaux sociaux.

Ainsi, il a reçu énormément de messages et de commentaires haineux, menaçants et homophobes : « crève en enfer sale chien et ce n’est qu’une question de temps », « le manque de respect de la maison de Dieu, c’est coupage de tête », « la hache pour toi », « nous serons là à chaque date, pour te rappeler que l’armée de Dieu ne laisse pas ce genre de blasphème impuni », « bouffeur de queue », « gigantesque fiotte » ou encore « truc de dégénérés », en sont quelques tristes exemples.

Au cours de l’audience en octobre, la victime avait refusé de regarder les prévenus afin de « ne pas croiser leur regard de violence et de haine ».

Face au tribunal, il avait expliqué son calvaire : « j’ai eu très peur, je regardais tout le temps en bas de chez moi avant de sortir pour voir s’il n’y avait pas quelqu’un qui surveillait ».

Il avait justifié sa prestation dans ce lieu de culte : « le jour où une église m’invite, je suis ravi qu’on puisse me recevoir, m’entendre et me tendre une main sur cette question : comment les homosexuels sont représentés dans l’église ».

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