Le chasseur qui a tué Morgan Keane condamné à deux ans de prison

A friend holds a portrait of Morgan Keane as he leads a white march to pay tribute to the young man, a year after he was killed by a hunter, in Cajarc, southwestern France, on December 4, 2021. - Relatives, friends and anti-hunting militants took part in the march. (Photo by Valentine CHAPUIS / AFP)

Jeudi 12 janvier, le tribunal correctionnel de Cahors a condamné le chasseur qui a tué Morgan Keane, en 2020 dans le Lot, à une peine de deux ans de prison avec sursis assortie d’une interdiction à vie de pratiquer la chasse.

En outre, le directeur de la battue au cours de laquelle s’est déroulé le drame a été condamné à une peine de dix-huit mois de prison avec sursis ainsi qu’un retrait du permis de chasse pour une durée de cinq ans.

Dans cette affaire, le ministère public avait requis une peine de six mois d’emprisonnement à l’encontre de l’auteur du coup de feu mortel.

L’accident de chasse s’est produit le 20 décembre 2020, alors que le jeune Franco-britannique de 25 ans était en train de couper du bois sur son terrain, il a été blessé mortellement par balle, le chasseur l’avait pris pour un sanglier.

Au cours de l’audience, qui s’est tenue le 17 novembre 2022, le chasseur, âgé de 35 ans, s’est dit « désolé » de cet accident.

Il a reconnu ne pas avoir « bien identifié la cible » avant de faire feu.

Aussi, les investigations ont permis de découvrir qu’il ne connaissait pas l’endroit, qu’il n’avait pas reçu de consignes relatives à la sécurité et que son poste de chasse ne lui correspondait pas.

De nombreuses irrégularités sur le déroulement de la battue ont été mises en évidence au cours de l’enquête.

La mort de ce jeune homme est devenue un symbole des crispations entre les différents usagers des milieux ruraux, avec d’un côté les chasseurs et de l’autre ceux qui s’opposent à cette pratique.

Lundi 9 janvier, le gouvernement s’est prononcé en faveur de nouvelles mesures afin de mieux encadrer cette discipline.

Il est question de renforcer les règles et d’interdire sa pratique sous l’emprise de l’alcool ou de drogue.

Cependant, l’idée d’une journée sans chasse n’a pas été retenue.

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