Mercredi 5 avril, l’association de lutte contre les discriminations à l’encontre de la communauté LGBT+ Stop Homophobie a annoncé déposer une plainte à la suite de l’annulation du concert de Bilal Hassani prévu à Metz (Moselle).
L’artiste a dû annuler son concert prévu dans une ancienne basilique après avoir reçu des « menaces » émises par des « catholiques radicaux ».
Dans un communiqué publié sur le site de Stop Homophobie, l’association a déclaré : « Stop Homophobie et Mousse portent plainte pour entrave à une activité économique en raison de l’identité de genre ».
Les intégristes de l’Institut Civitas ont appelé les fidèles à se regrouper devant l’ancienne basilique, évoquant un « sacrilège », un « outrage » et une « profanation » d’un lieu de culte par un « transsexuel ».
En outre, le collectif Lorraine Catholique avait dénoncé une « profanation » pendant la semaine sainte.
Avec le soutien de Civitas, il appelait à faire une prière de réparation devant la salle de concert.
En outre, l’Agence France-Presse (AFP) a expliqué que pour Aurora Lorraine, un groupuscule identitaire, cette annulation est « une victoire ».
Cependant, d’après l’article 225-1 du Code pénal, toute discrimination, « commise à l’égard d’une personne physique ou morale, lorsqu’elle consiste (…) à entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque », est passible d’une condamnation à une peine de trois ans de prison et une amende d’un montant de 45 000 euros.
Dans son communiqué, Stop Homophobie précise que cette ancienne basilique est désacralisée depuis plus de cinq siècles.
Sur le plateau de l’émission télévisée C à Vous, Bilal Hassani a évoqué « un lieu public, culturel, qui est là pour ça, qui accueille des shows tout le temps et on n’en parle jamais ».
Rima Abdul Malak, la ministre de la culture, s’est exprimée sur les réseaux sociaux : « face aux extrémistes, aux appels à la haine, à la violence, la culture doit rester un espace de liberté et d’émancipation ».
