Vendredi 7 avril, le journaliste américain Evan Gershkovich a été officiellement accusé d’espionnage par les autorités russes, selon les agences de presse du pays en question.
Le reporter pour le Wall Street Journal, qui avait également collaboré avec l’Agence France-Presse (AFP), a été arrêté la semaine précédente par les services de sécurité russes, le FSB.
Au moment de cette arrestation, Evan Gershkovich effectuait un reportage à Ekaterinbourg, une ville située dans l’Oural.
Les autorités russes le soupçonnent de collecter des informations sur l’industrie de la défense pour le compte de son pays, les États-Unis.
Des accusations que l’homme âgé de 31 ans nie farouchement.
De son côté, le Wall Street Journal a dénoncé des charges « totalement fausses » à l’encontre du mis en cause.
Dans un communiqué, le média américain explique : « comme nous l’avons dit depuis le début, ces charges sont totalement fausses et injustifiées, et nous continuerons à exiger la libération immédiate d’Evan ».
Interfax, une agence de presse russe, a indiqué que le journaliste est poursuivi sur la base de l’article 276 du Code pénal de Russie.
Le prévenu encourt une peine de vingt ans de prison pour les faits qui lui sont reprochés.
En outre, cette inculpation permet la tenue d’un procès, dont la date n’est pas encore connue.
Le président américain Joe Biden ainsi que son secrétaire d’État Antony Blinken ont appelé le Kremlin à libérer Evan Gershkovich.
Cependant, Lynne Tracy, la nouvelle ambassadrice américaine en poste en Russie, a affirmé qu’il est « inutile » de tenter d’exercer toute pression dans cette affaire.
En effet, ce dossier intervient dans un contexte de tensions exacerbées entre la Russie et les États-Unis sur fond de l’invasion de l’Ukraine.