Samedi 8 avril, Yves Le Clair, le procureur de la République de Cayenne en Guyane, a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) l’interpellation de l’auteur présumé du tir mortel sur le gendarme Arnaud Blanc à la fin du mois de mars.
Le suspect, un jeune homme de nationalité brésilienne et âgé de 20 ans, a été interpellé dans l’après-midi du samedi par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) dans la forêt.
Selon le procureur, le tireur présumé avait annoncé son intention de se rendre aux autorités avant l’arrestation.
Le jeune homme a été placé en rétention judiciaire.
Il devra ensuite être présenté au juge des libertés et de la détention.
Au cours de cette comparution, le tireur présumé devrait être placé sous mandat de dépôt.
Les premiers éléments de l’enquête ont permis d’établir que le suspect ne serait pas un orpailleur, mais qu’il appartenait à un groupe de braqueurs de mines d’or clandestines.
Le 25 mars dernier, Arnaud Blanc, gendarme affecté au GIGN âgé de 35 ans, a perdu la vie au cours d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal.
Cette opération se déroulait au cœur de la Guyane, à proximité de Maripasoula, sur le site clandestin de Dorlin.
Après les faits, le tireur présumé était resté dans le secteur, selon le procureur de la République.
Le parquet de Cayenne avait ouvert une enquête au motif de meurtre en bande organisée.
Le 31 mars, le président de la République Emmanuel Macron a dirigé une cérémonie en hommage à Arnaud Blanc sur la base militaire de Versailles-Satory dans les Yvelines.
Le militaire décédé était pacsé et père de deux enfants.
En Guyane, l’orpaillage clandestin occasionne de nombreux drames au sein de l’armée et de la gendarmerie, qui demeurent en première ligne dans ce fléau qui s’apparente à une guerre.
