Selon une information de l’Agence France-Presse (AFP) en date du mercredi 5 juillet, Alain Thirion, à la tête de la Sécurité civile, a été suspendu de ses fonctions « à titre conservatoire ».
Cette information a été confirmée par le ministère de l’intérieur, qui précise : « il a été porté à la connaissance du ministère de l’Intérieur et des Outre-Mers des faits susceptibles de mettre en cause l’actuel DGSCGC. En conséquence, il a été suspendu hier », avant de rajouter : « une mission d’inspection a été diligentée et rendra ses conclusions dans un mois ».
Alain Thirion était préfet de Haute-Corse pour la période de 2015 à 2017, avant d’être nommé pour diriger la Sécurité civile.
Ainsi, il est suspendu « à titre conservatoire » de ses fonctions de directeur général de la Sécurité civile et de la gestion de crise (DGSCGC).
D’après le quotidien corse, Alain Thirion serait mis en cause dans une « agression à caractère sexuel » qui aurait eu lieu fin juin dans l’enceinte de l’école nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers.
Le haut-fonctionnaire a déjà été mis en cause dans une affaire de harcèlement moral et sexuel par personne ayant autorité fin 2019.
Il avait été placé en garde à vue en juillet 2020 avant que le parquet de Bastia ne classe le dossier en mars 2021 au motif d’une infraction, « harcèlement moral », pas assez caractérisée.
L’ancienne sous-préfète Anne Ballereau, à l’origine de la plainte en 2019, avait déposé une nouvelle plainte début 2022, avec constitution de partie civile.
La femme de 65 ans a déclaré avoir subi de « nombreux sous-entendus à connotation sexuelle, gestes déplacés, remarques humiliantes et comportements harcelants ».
Le mercredi 5 juillet, le conseil des ministres devrait statuer sur le sort du mis en cause et mettre un terme à sa carrière.