Après avoir été entendu au palais de justice de Bordeaux dans le cadre de l’affaire Bettencourt, l’ancien président de la république a été déclaré « témoin assisté ».
Nicolas Sarkozy a été convoqué ce jeudi 22 novembre afin de répondre à un interrogatoire au sujet de l’affaire Bettencourt et de financements prétendument illégaux pour sa campagne de 2007. C’est seulement après cet interrogatoire, mené par le juge Gentil, qui a duré une douzaine d’heures selon les correspondants sur place, que l’ex chef de l’Etat est a pu sortir du tribunal entouré de journaliste à l’affut d’une déclaration du président qui n’arriva pas.
Depuis la décision du palais de justice de ne pas mettre en examen Nicolas Sarkozy, suivant Jacques Chirac dans la liste des présidents à avoir été convoqués par la justice pénale après un mandat, les déclarations de la droite, soulagée, s’accumulent. Claude Guéant, ancien ministre de l’intérieur dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy, fut le premier à s’exprimer jeudi sur BFM TV, disant qu’il a « la conviction que dans cette affaire, Nicolas Sarkozy n'a rien à se reprocher » et qu’il est « heureux que la justice reconnaisse qu’il en est ainsi puisqu’il n’est pas mis en examen ».
Nadine Morano a, elle aussi, tenu à faire savoir son soulagement : « C'est un soulagement mais je n'avais aucune crainte sur ce sujet. Je connais trop Nicolas Sarkozy pour savoir à quel point il a été scrupuleux sur sa campagne 2007 (…) La seule chose qui me dérange, c'est cette volonté de salir. »
La réputation de Nicolas Sarkozy, s’en sortant avec seulement un statut de témoin assisté, ne semble pas spécialement touchée par cette affaire cependant. Selon un sondage, il serait en effet le candidat UMP pour la présidentielle de 2017 préféré des sympathisants UMP, « les Français manifestent aussi beaucoup de nostalgie à l'égard de l'action qu'il a pu conduire et de (son) style de gouvernement. C'est ça qui est important » encore selon M. Guéant.