La gifle : le doyen de l’université de Tunis sera fixé sur son sort aujourd’hui

Accusé d’avoir giflé une étudiante partisane du voile intégral, Habib Kazdaghli, doyen de la faculté de Tunis, doit comparaître au tribunal de première instance de la Manouba aujourd’hui.

Habib Kazdaghli, doyen de la faculté des sciences-humaines de Tunis, comparaît ce jeudi 17 janvier au tribunal de première instance de la Manouba dans le cadre de l’affaire Kazdaglhi.

Les charges qui pèsent contre lui reposent sur un incident qui se serait produit le 6 mars alors que les universités de Tunis connaissaient la  « crise du Niqab ».

Des étudiants partisans du voile intégral militaient dans les classes pour véhiculer leur point de vue mais les événements ont pris une autre tournure lorsque deux étudiantes, dont Imen, la plaignante, sont entrées dans le bureau du doyen et ont saccagé les lieux. C’est en ce jour que Habib Kazdaghli aurait giflé Imen, le menant tout droit au tribunal pour « actes de violence commis par un fonctionnaire dans l’exercice de sa fonction ».

Interrogé par l’Express, le doyen, qui considère le procès comme un test pour la justice tunisienne deux ans après la révolution de jasmin, se dit confiant.

Les accusations portées contre  lui ne seraient pas crédibles et le certificat médical présenté par la plaignante serait un « certificat de complaisance » puisque la trace de gifle ne pouvait durer quatre heures, d’autant plus sur une étudiante doublement voilée d’après ses déclarations.

L’issue du procès est donc cruciale et permettra d'observer si la transition politique que vit actuellement le pays est effective et positive.