Tragédie d’Ustica : l’état italien condamné

Le 27 juin 1980 un avion modèle DC9 de la compagnie Itavia disparaissait des radars de l’avion civile et, avec lui, les 81 personnes qui étaient à son bord. Après 33 ans d’enquêtes et de rebondissements, l’état italien a été condamné.

Cette décision confirme la décision du Tribunal de Palerme qui avait condamné l’Etat italien en 2011. L’Etat avait fait appel mais la Cour Suprême n’a pas entendu les arguments avancés par la défense. L’Etat devra donner une compensation aux familles des victimes.

Le Dc9 aurait été abattu par des avions militaires lors d’un combat qui se serait déroulé au dessus de la péninsule. Il aurait donc été intercepté par l’un des deux avions soit via un missile soit via une collision. L’Etat italien a été reconnu coupable de ne pas avoir protégé les passagers du vol.

L’Etat italien, et en particulier le Ministère des Transports et le Ministère de la Défense, ont aussi été condamnés pour divers dépistages et erreurs volontaires dans les enquêtes afin de ne pas devoir révéler la vérité de ce qui s’était produit dans l’espace aérien ce 27 juin 1980.

L’Etat italien devra verser plus de 100 millions d’euros en dommages et intérêts aux familles des victimes.

Avec cette sentence définitive se clôt, en Italie, l’une des enquêtes les plus connues et controversées de l’histoire judiciaire. La « tragédie d’Ustica » est, avec les bombes de Piazza Fontana à Brescia et de la Gare de Bologne, l’un des événements meurtriers les plus emblématiques de celles qu’on appelle les « années de Plomb ».