L’adjointe de Bertrand Delanoë soupçonnée de marchés truqués

Mireille Flam est accusée par le parquet de délit de « favoritisme » lors de transactions faites entre la mairie de Paris et la société de propreté Derichebourg. Elle est poursuivie au pénal.

Mireille Flam est soupçonnée en secret depuis décembre 2012 d’être à l’origine de marchés truqués. Elle serait, selon la justice, impliquée dans une affaire de marchés truqués, la société Derichebourg aurait gagné un marché de propreté contre son sponsoring d’un club de basket de Paris.

L’affaire remonte à 2005, deux entreprises, Epes et Derichebourg devaient se partager deux lots du marché de gestion des déchetteries et de collecte des encombrants. Mireille Flam est accusée d’avoir baissé la note d’Epes de 20/20 à 14,7/20 sans autre raison que son désir de donner les deux lots à Derichebourg. A la baisse de la note d’Epes, le patron porte plainte et une enquête pour favoritisme et corruption passive et active est alors ouverte.

La femme politique devrait être jugée pour ces faits en automne 2013 au tribunal correctionnel de Paris, accompagnées de la société Derichebourg et de sa dirigeante Pascale Jeannin-Perez, accusée de « corruption active et recel de favoritisme ». Troisième acteur dans cette affaire, l’avocat Olivier Carmet, pourrait également être poursuivi pour complicité de corruption active et de recel de favoritisme.

En attendant le procès, Mme Flam a précisé qu’elle ne démissionnerait ni de son poste de présidente de la SEM Sogaris ni de son mandat et déclare être innocente, « le maire de Paris me soutient totalement (…) je n’ai commis aucun délit de favoritisme, ce n’est ni moi ni la commission d’appel d’offres qui avons donné l’ordre de modifier les critères de notation, l’instruction s’est trompée dans les responsabilités » a-t-elle assuré.

MAJ : Dans un communiqué de presse en date du 1er février 2016, la mairie de Paris annonce que Mireille Flam a été pleinement innocentée par la justice dans le cadre de cette enquête.