La raffinerie Petroplus avait déposé son bilan le 24 janvier 2012. Le tribunal de commerce de Rouen, qui avait l’année dernière prononcé sa liquidation, a autorisé la poursuite de l’activité jusqu’au 16 avril 2013. C’est la date butoire à laquelle les 470 salariés de l’usine devront cesser leur activité.
Sur les 4 dossiers de reprise déposés auprès du tribunal de commerce de Rouen, deux ont été retenus mardi 2 avril : celui du panaméen NetOil, et plus récemment du libyen Murzuq Oil. L’intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC demande à ce que les dossiers des deux candidats écartés, le luxembourgeois GTSA et Ocean Deasky System Limited dont le siège est à Hong Kong, soient examinés lors de l’audience.
Les juges attendent des candidats des garanties sur leur capacité à approvisionner le site en pétrole brut mais aussi à le moderniser. Le site, ouvert en 1929, a besoin, pour tourner, d’infrastructures modernes/actuelles, et nécessite également plusieurs millions d’euros de pétrole brut par jour. La remise à niveau de la raffinerie est estimée entre 400 et 500 millions d’euros.
Parallèlement à la recherche d’un repreneur, des négociations sont en cours entre la direction et les syndicats pour assurer un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE).
Un délégué CFDT a déclaré : « il faut que le tribunal de commerce étudie consciencieusement les diverses pièces des dossiers en mesurant bien toutes les conséquences que cela peut avoir sur le bassin d’emploi, en cas de rejet des offres, et sur la sécurisation des salariés en cas de cession à un repreneur ».
L’usine de raffinerie Petroplus sera fixée sur son sort prochainement. L’audience se tiendra au tribunal le 16 avril prochain mais un tel dossier a peu de chances d’être bouclé à cette date, les enjeux socio-économiques étant très importants.