Le 20 mai, le plus haut tribunal du Guatemala a annulé la condamnation pour génocide et crimes contre l'Humanité qui avait été prononcée contre l'ex-dictateur Efrain Rios Montt le 10 mai. La décision de justice a été invalidée pour vice de forme et la Cour constitutionnelle du Guatemala a ordonné la reprise du procès.
« Le jugement est annulé » à la suite d'un recours des avocats de Rios Montt, a déclaré Martin Guzman, secrétaire de la Cour constitutionnelle guatémaltèque, qui a reconnu le vice de procédure qu'ils ont avancé et invalide la condamnation et la peine.
Cette décision de justice annule toutes les procédures qui ont eu lieu après l'interruption temporaire du procès le 19 avril et la condamnation prononcée le 10 mai, sans pour autant remettre en cause la légitimité du procès et les témoignages. Les témoins entendus après le 19 avril dernier devront donc s'exprimer à nouveau.
Ce jugement survient 10 jours après que trois magistrats aient déclaré l'ex-leader guatémaltèque de 86 ans coupable de génocide et de crimes contre l'Humanité pour le rôle qu'il a joué dans le massacre d'indiens Mayas pendant la guerre civile au Guatemala.
Efrain Rios Montt avait écopé d'une peine d'emprisonnement de 80 ans : 50 ans pour génocide et 30 ans pour crimes contre l'Humanité. Une peine historique… L'ancien homme fort du Guatemala devenait le premier dictateur latino-américain à être reconnu coupable de génocide au cours de sa présidence.
Ses avocats avaient aussitôt fait appel de la décision et Efrain Rios Montt avait passé une petite journée en prison avant d'être transféré dans un hôpital militaire, où il se trouvait toujours lundi 20 mai, après avoir perdu connaissance au cours d'une audience consacrée aux réparations dues aux victimes.