Procès des employés d’ONG : le secrétaire d’État américain dénonce un « procès politique »

Quarante-trois employés égyptiens et étrangers d'organisations non gouvernementales (ONG) ont été condamnés le mardi 4 juin à des peines de prison par un tribunal du Caire. Certains décideurs dénoncent la tenue d'un « procès politique » tandis que d'autres craignent les conséquences de ce « verdict choquant » sur les activités des ONG à l'avenir.

Hier, vingt-sept  employés d'ONG dont quinze Américains ont été condamnés à cinq ans de prison par contumace. Cinq autres ont écopé d'une peine de deux ans de réclusion. Les onze autres prévenus feront un an de prison avec sursis.

Cette décision est prise deux ans après le début du litige entre le gouvernement égyptien et le gouvernement américain, le premier désapprouvant les opérations des ONG américaines sur place.

Selon Heba Morayef, à la tête de Human Rights Watch en Egypte, ce procès n'est que le prolongement de  cette affaire commencée en 2011 entre l’Égypte et les États-Unis. Les employés, accusés de ne pas avoir d'autorisation de travail et de bénéficier de financements illégaux, ne feraient qu'en payer le prix.

Le secrétaire d’État américain, John Kerry s'est dit préoccupé après le rendu du verdict et dénonce un procès « aux motivations politiques ». Il « exhorte le gouvernement égyptien à travailler avec les groupes de la société civile qui répondent aux aspirations démocratiques du peuple égyptien ».

La défense mènera cette affaire à la cour d'appel.