Berlusconi : suspendu aux lèvres de la Cour de cassation dans le procès Mediaset

En Italie, la Cour de cassation est tenue de revoir aujourd’hui les peines prononcées contre Silvio Berlusconi dans le cadre du procès Mediaset pour fraude fiscale. Si la Cour venait à confirmer la sentence émise en appel – quatre ans de prison et cinq d’interdiction d’exercer une fonction publique- d’aucuns pensent que le gouvernement actuel ne tiendra plus qu'à un fil. 

La Cour de cassation, plus haute juridiction italienne, dispose de trois options dans le réexamen du dossier Berlusconi dans le cadre de l’affaire du Mediaset : contrevenir à la décision de justice de la cour d’appel et acquitter le Cavaliere, le renvoyer devant une nouvelle cour ou confirmer la peine de quatre ans de prison et cinq ans d’interdiction d’exercer une fonction publique prononcée en mai dernier.

De la décision de la Cour dépend l’équilibre politique du pays

Si la  Cour se dirigeait vers la dernière option, l’ancien chef du gouvernement échapperait à la prison en raison de son âge mais risquerait de perdre sa place de sénateur. Plus inquiétant, son parti, le Peuple de la liberté (PDL), pourrait cesser d’exister et déséquilibrer l’échiquier politique sur lequel repose actuellement le gouvernement italien.

Certains pensent en effet que le parti principal du pouvoir, le Parti démocrate de Gauche, se refuserait à travailler à nouveau avec le PDL, dans l’hypothèse où la condamnation du Cavaliere était confirmée, et exigerait la tenue de nouvelles élections pour élire un autre gouvernement.

Berlusconi, qui a révélé ne plus « dormir depuis un mois » à cause de ce procès, est accusé de fraude fiscale. Il aurait rehaussé les prix de droits de diffusion achetés par ses sociétés écrans puis revendus à son entreprise Mediaset pour payer moins d’impôts. Ce procédé lui aurait permis d’économiser 7 millions d’euros.