L'affaire Cahuzac continue de progresser. La première réunion de la rentrée, mardi 17 septembre 2013, la commission d'enquête parlementaire va mettre un terme à leurs travaux. Tout sera rédigé officiellement pour le 8 octobre et sera exposé une semaine après.
La commission a-t-elle servi ?
La commission a été mise en place le 15 mai 2013 pour s'assurer qu'aucun défaut n'avait été commis entre le 4 décembre 2012, jour où Mediapart a dénoncé l'existence d'un compte en Suisse de Jérôme Cahuzac, et le 2 avril 2013, celui des aveux. Selon les propos recueillis le mardi 17 septembre, aucun dysfonctionnement n'est à relever de la part des services de l'Etat. Cependant l'opposition n'est pas satisfaite de ce rapport. Elle considère qu'elle « ne pose pas les bonnes questions » puisque le premier ministre n'a même pas été auditionné. M.Fasquelle, député UMP, votera contre comme plusieurs aux autres députés UMP. Ils ne veulent pas « blanchir le président et le premier ministre » et surtout que la commission ne serve « à rien ».
A l'inverse, certains se satisfont du rapport rendu par la commission. Charles de Courson, député UDI, estime qu'elle a « permis de progresser dans la révélation de la vérité ». Pierre Moscovici, actuel ministre de l'Economie et des Finances, aimerait que la commission réponde déjà à cette question : « pourquoi, malgré les alertes, le président n'a pas agi plus tôt ? ». Pendant ce temps, les projets de lois sur la transparence de la vie publique ont été adoptés par le Parlement. Ces projets font suite à l'affaire Cahuzac.