Manuel Valls visé par une plainte du Mrap pour ses propos sur les Roms

La politique du ministre de l'Intérieur continue de diviser. Après le débat enflammé entre  Cécile Duflot et lui, qui a conduit le gouvernement à prendre des mesures pour encadrer la communication de ses ministres, c'est une plainte qui vient d'être déposée à son encontre.

Des propos qui incitent à la violence pour le Mrap

Le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) estime que les déclarations faites par le ministre de l'Intérieur le 24 septembre 2013 à la radio, sur France Inter, sont une incitation à la haine contre les Roms. L'association a donc décidé de porter plainte auprès de la Cour de Justice de la République.


Manuel Valls avait dit, lors de cette intervention, que les Roms sont « des populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation [avec le mode de vie des Français] ». Il a aussi estimé que les Roms avaient « vocation à revenir en Roumanie ou Bulgarie ».


Un politique de bouc émissaire


Le Mrap estiment qu'il s'agit là de l'énième intervention de représentants politiques pour faire des Roms des « boucs émissaires ». L'intervention de Manuel Valls n'est en effet que la dernière en date, et elle est probablement la moins virulente à l'encontre des Roms.


Non seulement les ministres de l'Intérieur sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Brice Hortefeux, ont tenu des propos similaires pour le Mrap mais le maire de Nice, Christian Estrosi, ainsi que Jean-Marie Le Pen ont émis des propos incitant à la haine. Ces deuc derniers sont d'ailleurs déjà sous le coup d'une plainte.