Le célèbre mathématicien Alan Turing a reçu, lundi 23 décembre 2013, le pardon Royal de la part de la Reine Elisabeth II. Une reconnaissance digne de celui qui a largement permis de faire avancer la science des ordinateurs et de gagner la seconde guerre mondiale.
Condamné pour homosexualité
Alan Turing, connu de tous les informaticiens comme l’un des pères de l’ordinateur moderne et dont les théories sont la base de tout ce que nous avons aujourd’hui avait été condamnée, en 1952, pour son homosexualité affirmée. Plus particulièrement pour « actes obscènes et obscénités ».
Une condamnation qui avait conduit le chercheur à se suicider, en 1954, à l’âge de 41 ans.
Depuis, il est devenu une icône de la science, incontournable dans de nombreuses disciplines telles que l’informatique et les sciences cognitives. De nombreux scientifiques lui ont apporté son soutien régulièrement pour qu’il soit réhabilité autant pour ses travaux et sa contribution à l’ordinateur moderne que pour sa contribution durant la seconde guerre mondiale.
Alan Turing avait en effet participé de manière déterminante à la création de la machine qui a permis de décrypter le prétendu indécryptable code Enigma utilisé par les allemands pour leurs transmissions. Une contribution essentielle pour gagner la guerre.
Depuis, de nombreuses fois on a demandé au gouvernement britannique de lui accorder le pardon pour sa « faute » à savoir son orientation sexuelle. Une condamnation qui, vue aujourd’hui, paraît tout simplement injuste.
Ainsi, en 2009, le premier ministre Gordon Brown avait officiellement présenté ses excuses au défunt et à sa famille mais le gouvernement de David Cameron lui avait, l’an dernier, refusé le pardon.
Mais la Reine d’Angleterre a usé, chose très rare, de sa « prérogative royale de pardon » qui est au-dessus des lois. Lundi 23 décembre 2013 Alan Turing a donc été complètement pardonné de toutes les charges qui pesaient contre lui ce qui clos un débat qui a fait intervenir les plus grands noms de la science, comme Stephen Hawking.
